Les Tiroirs de Mathusalem
Un nouveau jour se lève, frotte tes yeux !
Hier encore le désert peuplé de prétextes mirages ondoyait
Nous voulions nous y perdre à jamais
Nous donnions le change, car dans ce monde étrange
la solitude fait de toi
Une proie
Mais voilà...
Voilà, Petit Prince, ce matin aux couleurs d'été,
en plein Février,
Voilà l'eau d'une source claire
Voilà le chant du merle et les bourgeons du chêne
Et tout le sel de la mer
Et ma main dans la tienne...
Les rosées me réveillent, amour de gouttes distillées
Tout droit venues du ciel marin
Et sur ma main
Rassemblées
Elles brillent , fraîches , et reposantes.
De ta nuit agitée m'arrivent les embruns, et j'offre mon visage au tien
Et j'offre ma main à ta main,
Je t'offre mon coeur et ma pensée, ma vie, mon avenir mêlés dans une goutte
De rosée.
Ce sera une bonne journée.
Sur la toile d'une épeire diadème irisée un souffle d'amour propage
Tous les espoirs de la lumière
La vie reprend , l'aurore
Colore de tes mots la beauté,
Sous le Chêne je t'embrasserai
Voici que le temps galope avec moi vers tes bras qu'en songe j'ai vus
Et mon coeur lui aussi mis à nu
S'emballe.
Voici que je m'égare au profond de ce bois
d'Amour où je savais la source claire
et les oiseaux de feu
Où diffusait cette lumière
Que j'appelais de mes voeux
Voici que le temps m'affole,
Je veux retrouver cet endroit,
Ce petit coin de toi
Où poser ma tête et parfois
Entendre la merveille qui bat
L'amble et dit "Toi et Moi, Toi et Moi..."