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« La Malédiction des Médicis »

Tome 3 de « L'Ange de Miséricorde »de Patrick Pesnot  Editions n° 19 €



Terriblement modernes, les Médicis !

Poursuivant son cycle " La malédiction des Médicis ", le journaliste de  radio (Rendez-vous avec X) Patrick Pesnot nous entraîne cette fois dans la seconde moitié du XVIIème siècle , avec le tome 3 : "L'Ange de Miséricorde"

Cette famille de marchands florentins devenue si puissante qu'elle donna plusieurs de ses enfants en mariage aux couronnes d'Europe, les Medici, semblait avoir précisément quelques difficultés à assurer sa descendance. L’homosexualité, la bigoterie, les excès de table, les complots de cour et d'arrière-cour eurent un retentissement certain sur la vie de ces couples improbables. Ce tome commence avec la Française Marguerite-Louise d'Orléans, cousine de Louis XIV, qui réagit au rouleau-compresseur de la bienséance par toujours plus de liberté, même au sein de la communauté religieuse de Montmartre où elle obtint de se retirer... Ses fils, qu'elle n'éleva guère, furent comme leur père enclins à lorgner les mignons et castrats. Quand la jeune Violante de Bavière (un nom opposé à son caractère) arrive à Florence pour épouser l'aîné, Ferdinand, elle en tombe immédiatement amoureuse. En vain. C'est avec son jeune frère Gian-Gastone, lui aussi pourtant homosexuel, qu'elle va s'entendre et tenter de ramener les us et coutumes libertines de la cour des Medici à un niveau acceptable.

Tandis que Cosimo, son père, est dévoré par une maladie vénérienne hideuse, Gian-Gastone tente une dernière fois de se persuader que sa licencieuse mère Marguerite -Louise l'aimait. Las.

C'est un sacré travail que de tenter de restituer une ambiance historique sans trahir les faits et dates. Juste un regret : le dosage du vocabulaire précieux et des sentiments modernes doit s'ajuster au microgramme, pas à la louche. Sinon, ces artisans de la décadence florentine sont terriblement modernes. Un bon bouquin.

 

Annie DAVID

Reproduction Interdite

Article paru dans la Charente Libre